Bulletin Para Ellos Printemps 2018

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE PARA ELLOS DU 24 MARS 2018

Notre AG s’est tenue chez Mr et Mme Arbues, que nous remercions de leur accueil, signe d’une continuité dans laquelle l’équipe mise en place en 2017 entend se situer. Que soit remercié aussi de sa présence Mr Alain Viguier de l’Association Quebracho, membre du CA du MIAE, qui a rendu visite l’été dernier à nos centres péruviens.

Merci aux personnes qui sont venues (en moindre nombre toutefois que les années passées) ou ont envoyé leur pouvoir : toute présence, tout pouvoir est un encouragement pour notre équipe de huit, mi-retraités, mi trentenaires/quarantenaires. Merci bien sûr aussi à tous nos contributeurs (69 en 2017) de leur soutien.

1 – Les principaux points du Rapport Financier présenté par Matilde Arveiller

Rappelons d’abord deux décisions prises par le Conseil d’Administration de Para Ellos au cours de l’année :

– l’élection de Jean-Romain Laurent au poste de trésorier, Matilde Arveiller (11 années à ce poste !!) devenant trésorière-adjointe et continuant pour le moment d’assurer le suivi régulier de la comptabilité.

– le transfert du compte BNP de Para Ellos à Brest (où habite Jean-Romain Laurent), assorti de la mise en place d’une possibilité de paiement en ligne des dons et adhésions à un tarif plus intéressant qu’à Paris.

De l’examen des comptes 2017, il ressort :

1) un compte de résultat en équilibre, résultat néanmoins en trompe-l’œil, car nous avons perçu des dons d’associations ayant cessé leur activité (Para Ellos Dreux, Alegria, Escuelita), ce qui ne se renouvellera pas en 2018.

2) un niveau toujours très faible  des frais de gestion, s’établissant à 0,71 % des recettes dont l’essentiel est donc envoyé aux centres.

3) l’obligation, sans nouveaux contributeurs compensant la disparition d’anciens, où nous serons l’an prochain pour maintenir nos envois de puiser à nouveau (comme en 2016) dans les modestes réserves du livret A de l’association. Sinon, c’est à terme, la pérennité de nos envois et des centres eux-mêmes qui se trouverait menacée.

2 – Au centre du Rapport moral et d’activité : soutenir deux objectifs complémentaires.

 

Voici un an, notre association tournait une page tout en continuant à vivre dans la fidélité à son histoire.  Merci à toutes celles et tous ceux qui continuent la route avec nous.

L’origine et le fondement de l’association ont toujours été constitués par le modèle du centre nutritionnel : donner aux enfants un minimum quotidien de nourriture équilibrée, leur permettre ainsi de pouvoir fréquenter l’école avec meilleur profit et donc faciliter leur insertion sociale et, plus tard, professionnelle. C’est déjà un joli programme et de nombreux enfants ont pu, sur bientôt quatre décennies, en montrer le bien-fondé.

Ceci dit, nous avions été frappés, en visitant les centres du Pérou, par l’aspect partiellement inéluctable de certaines trajectoires d’enfants, tellement englués dans un conditionnement familial marqué par les violences, les grossesses multiples et rapprochées, la pauvreté extrême, le nomadisme amoureux des pères de famille, l’alcool… Aussi, si notre ambition de nourrir les enfants restait fondamentale, il a semblé  nécessaire de rajouter une dimension pédagogique pour l’accompagnement personnel de ces enfants qui accumulent les situations de handicap. Tenter de mettre le plus d’armes possible à leur disposition afin qu’ils puissent prendre, le moment venu, suffisamment de distance pour ne pas reproduire le schéma vécu dans leur famille.

Facile à dire naturellement. Plus difficile à réaliser mais nous essayons. Une enseignante intervient aujourd’hui à Trujillo. Ancienne des centres, nous comptons beaucoup sur elle : nous vous présenterons dans un prochain bulletin les programmes d’ « éducation civique et morale » qu’elle met en place.

Nous restons en cela totalement fidèles à notre vocation, celle d’essayer de bouger les lignes, modestement, par petites touches. Nous ne sommes qu’un petit ruisseau. Puissions-nous contribuer à constituer les grandes rivières dont nous rêvons ! Essayons ensemble.

J.P Arveiller

3 & 4 – Nouvelles des centres nutritionnels et questions diverses

Nous recevons des nouvelles régulières des centres péruviens de Trujillo grâce à Consuelo et de celui d’El Oasis à Medellin en Colombie grâce à Dolly. Il n’en est pas de même de Gladys en Équateur que nous pressons de nous faire des retours plus réguliers. Elle vient de nous envoyer des vidéos, mais nous veillerons à obtenir d’elle d’autres nouvelles dans l’année, notamment en vue de la réalisation d’un prochain bulletin « Spécial Équateur ». Si son dévouement face à l’ampleur des tâches n’est pas en cause, le contact avec les centres doit demeurer à la base de nos engagements.

Mais le moment le plus fort de l’Assemblée Générale fut sans doute le riche échange qui s’est noué entre Alain Viguier de retour de sa visite au Pérou et ceux des membres de Para Ellos ayant déjà rendu visite à des centres nutritionnels, que ce soit à ceux du Pérou ou à d’autres en Amérique latine. Toutes les constatations convergent pour souligner, parallèlement à l’objectif nutritionnel, l’ampleur du travail d’éducation citoyenne  accompli dans les centres, en l’adaptant à la variété d’âge des enfants[1] :

– apprendre les normes du vivre ensemble, obtenir la participation de tous aux activités en s’efforçant d’instituer un contexte de politesse, de respect, d’écoute, de solidarité, différent de celui prévalant dans un cadre urbain souvent marqué par la violence des affrontements pour le contrôle des territoires.

– apprendre à dire non, à refuser les cadeaux d’inconnus, à reconnaître les parties du corps qui ne peuvent être touchés par des personnes étrangères : choses importantes là où pauvreté, maternités précoces des filles et absence fréquente des pères se conjuguent souvent.

– susciter aussi, afin qu’aucun enfant ne devienne un enfant triste, des moments de joie et de gaieté.

– des démarches d’implication des parents (le plus souvent des mères) soit en les associant à la préparation de certaines des activités proposées aux enfants, soit en leur proposant des activités propres.

Grâce à ce lent travail, d’anciens enfants des centres conservent ensuite un contact avec leurs responsables. Certains réussissent à sortir de la précarité de leur situation d’origine. En bénéficiant parfois d’une aide particulière telle celle apportée par la famille Fleuriot à Yoselin, de tels soutiens exigeant d’être bien ciblés. Le mot de conclusion fut celui d’Alain Viguié, approuvé par ceux qui en avaient déjà fait l’expérience : « Si vous le pouvez, allez-y ! Car quand on rencontre les personnes, ce n’est vraiment pas pareil ! ».

[1] D’autres aides s’ajoutant à celle de Para Ellos, Dolly a fait émerger à Medellin une formation scolaire à destination d’enfants non scolarisés.

PARA ELLOS ET LE MOUVEMENT INTERNATIONAL D’AIDE À L’ENFANCE (MIAE)


 Para Ellos fait partie du Mouvement International d’Aide à l’Enfance (MIAE) qui regroupe 18 associations participant au financement de centres nutritionnels en Amérique Latine et à Madagascar). Jean-Paul Arveiller et Daniel Boullet ont représenté le 10 mars Para Ellos à son Assemblée Générale. Dans nombre d’entre eux, notamment ceux dont Para Ellos s’occupe, d’autres actions, en particulier scolaires et éducatives, complètent l’action nutritionnelle.

Le MIAE remplit différents rôles de soutien vis-à-vis des associations adhérentes :

– soutien d’abord sur le plan de l’information, qu’il fait circuler en transférant par exemple les bulletins d’associations des unes aux autres. Ainsi la forme donnée à nos derniers bulletins s’inspire-t-elle sur plusieurs points de celle du « Journal d’Amiguitos et de Bailando », deux associations œuvrant en Bolivie, en Colombie et au Honduras. Ce soutien se manifeste aussi par la participation d’un membre du CA du MIAE aux AG des associations adhérentes, comme aux nôtres.

– soutien ensuite pratique : en assistant par exemple dans le montage des dossiers celles qui désirent contribuer à l’envoi de jeunes volontaires du service civique à l’international. Un volontaire parrainé par une autre association rendra ainsi visite dans le cours de l’année aux centres Para Ellos de Trujillo.

– soutien financier occasionnel enfin, notamment en période de démarrage : deux associations nouvelles ont ainsi bénéficié en 2017 chacune d’un soutien de 1000 € : l’une pour acquérir un terrain pour ouvrir une cantine, l’autre pour ouvrir un premier centre, aides que le MIAE n’a cependant pu accorder qu’en puisant dans ses (petites) réserves.

Pour marquer au moins symboliquement notre soutien au MIAE et à l’action de ceux et celles qui animent cette structure commune, qui nous relie et nous épaule, Para Ellos a décidé en AG sur proposition du CA de faire passer notre cotisation au MIAE de 50 € (niveau minimum par association adhérente) à 100 €.

ET QUELQUES NOUVELLES EN PHOTOS DU CENTRE ALTO TRUJILLO À TRUJILLO (PÉROU),…

 

Consuelo, notre responsable (à droite) avec des parents d’enfants du centre. La dame âgée, à gauche, est la grand-mère d’un petit et… fut notre première cuisinière lorsque le centre a ouvert en 1982 !!!

Les enfants montrant leurs cadeaux de Noël

….DU CENTRE EL GALPON  À PATATE (ÉQUATEUR)…

Enfants en excursion sur un site archéologique avec tout à droite Gladys, la responsable du Centre El Galpon, accompagnée sur sa droite de la cuisinière du centre.

 

 

…ET DU CENTRE EL OASIS  À MEDELLIN (COLOMBIE)

 

Dolly, la responsable du Centre El Oasis


 

Ci-dessous:  Enfants au cours d’une activité éducative,  infirmières et infirmiers en herbe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

APPEL À NOS DONATEURS

 

Fondée en 1982, à l’initiative d’Yvonne Arbues, aujourd’hui sa présidente d’honneur, Para Ellos est une association d’aide à l’enfance finançant quatre centres nutritionnels dans des bidonvilles ou des quartiers pauvres de villes d’Amérique Latine :

deux à Trujillo (Pérou)           un à Medellin (Colombie)      un à Patate (Équateur)

La quasi-totalité des dons reçus leur est adressée (niveau des frais en 2017 : 0,71 %). Para Ellos s’est construit sur la base de versements mensuels d’un groupe de personnes, système qui sur plus de trois décennies a assuré une régularité de ressources aux centres.

Mais depuis, des disparitions ont réduit ce nombre de donateurs mensuels. Si de nouveaux donateurs ont certes rejoint Para Ellos (souvent sous forme de dons annuels ou ponctuels), ces nouveaux apports ne compensent cependant pas financièrement les précédents.

POUR QUE CETTE ÉVOLUTION NE METTE PAS EN PÉRIL L’AVENIR DE SES 4  CENTRES

PARA ELLOS  DEMANDE À TOUS SES ACTUELS DONATEURS

DE SOLLICITER LEUR RÉSEAU DE CONNAISSANCES

POUR ASSURER À PARA ELLOS UN NOMBRE PLUS LARGE DE DONATEURS

Pour cela, nous vous demandons de diffuser largement autour de vous

le bulletin de don ci-dessous ou de nous signaler des personnes à qui l’envoyer.

 

Nous vous remercions d’avance de votre aide

 

Jean-Paul Arveiller

Président de Para Ellos

 

Bulletin de don disponible ici 

VERSION pdf du Bulletin Para Ellos Printemps 2018